Par Michel NICOLLE
Laburnum anagyroides Medik., 1787
Synonyme : Cytisus laburnum L., 1753
Aubour faux ébénier, Aubour, Cytise faux ébénier, Cytise aubour, Faux ébénier, Cytise à grappes. Localement appelé « pluie d’or ». Parfois surnommé « la Glycine jaune ».
Il doit son nom de « Faux ébénier » à son bois très dur et de couleur brun très sombre.
Famille des Fabacées.
Le genre Laburnum ne comprend que deux espèces : L. anagyroides et L. alpinum (Cytise des Alpes).
Laburnum anagyroides est un petit arbre de plein soleil, à feuilles caduques, pouvant atteindre 8 m de hauteur et à longévité assez courte (de 30 à 50 ans). Sa floraison s’étale de mai à juin sous forme de très jolies grappes pendantes de fleurs jaune vif.
Originaire des régions montagneuses méditerranéennes et d’Europe centrale il s’est naturalisé en France, çà et là, dans les zones chaudes à sols drainants, sur les coteaux rocailleux et ensoleillés de l’est de la France, de la Lorraine aux Alpes-Maritimes. Il est surtout planté comme petit arbre d’ornement.
Laburnum viendrait peut-être de aburnum (aubier, bois blanc) ou serait apparenté à labrum (lèvre, chose pendante) avec le sens de « arbre aux fleurs pendantes ».
anagyroides vient du latin anagyros et du grec anagyris qui désigne l’anagyre, Anagyris foetida (bois puant) qui est un arbrisseau méditerranéen, et de oides qui signifie « semblable à ».
L’écorce est lisse et brune.
Les rameaux jeunes sont velus.
Les feuilles ont trois folioles de 4 à 8 cm de longueur, composées imparipennées, ovales et pourvues d’un long pétiole.
Les fleurs, de 1 à 2 cm, forment de longues grappes pendantes de 10 à 20 cm de long, jaune vif. Elles sont très mellifères.
Les fruits, de 4 à 8 cm, à suture dorsale épaisse, sont des gousses velues, au moins dans leur jeunesse, disposées en grappes vertes puis noirâtres à maturité et qui persistent en hiver. De formes bosselées, elles contiennent 3 à 7 graines brunes.
Toutes les parties de la plante sont toxiques. Elle contient des alcaloïdes : cytisine, sparteine, lupuline, qui sont en quantités élevés dans les parties végétatives en début de saison, puis dans les fleurs et les fruits.
On utilise son bois pour des instruments de musique comme les flûtes à bec, flûtes traversières et cornemuses.
Les photos sont de l’auteur et ont été prises dans la ville du Chesnay-Rocquencourt.