par Michel Nicolle
Impatiens glandulifera Royle, 1833, Balsamine de l’Himalaya.
Famille des Astéracées.
En cette mi-octobre, cette exotique envahissante, montre encore ses belles fleurs roses ou pourpres, malgré sa floraison finissante.
Cette plante annuelle est originaire de l’Himalaya (du Cachemire au Népal). Introduite en 1839 aux jardins botaniques de Kew (Est de Londres) comme espèce ornementale, elle est maintenant naturalisée un peu partout en France depuis le début du 20ième siècle.
En Europe elle peut se développer jusqu’à 1500 m d’altitude et 3000 m dans son pays d’origine.
On la rencontre le long des cours d’eau, dans les zones alluviales, les fossés humides, les zones ombragées, les sols frais et les friches humides. Elle se développe facilement et devient alors envahissante.
En Île-de-France on la rencontre dans les Yvelines, 13 sites, l’Essonne, 21 sites, le Val-d’Oise, 6 sites et la Seine-et-Marne, 20 sites (source CNBP). Impatiens glandulifera est classée « RR » (très rare) en Île-de-France (réf. Taxref12_V3).
Les noms suivants viennent du latin.
La Balsamine de l’Himalaya est très fortement compétitive face aux plantes indigènes en place (disparition locale de 12 à 25 % des espèces initialement présentes). En étouffant ces dernières et en laissant à nu le terrain en fin d’automne, elle déstabilise les berges, les talus. Elle peut envahir un cours d’eau en gênant son écoulement.
Ses fleurs, très riches en nectar, attirent de nombreux insectes pollinisateurs qui sont ainsi détournés des plantes indigènes, ce qui peut affecter leur succès reproducteur (Fried, 2012, Muller, 2004).
Il existe plusieurs façon de tenter d’éradiquer cette plante :
Dans tout les cas on évitera de laisser des morceaux de plantes sur le sol, cette espèce se reproduisant très facilement par bouture des tiges ou des racines.
Un arrêté en date du 14 février 2018 (annexe I-2) en interdit l’introduction sur le territoire métropolitain.
Toutes les photos ont été prises près de la rivière de Ganzeville en Seine maritime.